Nous
avons été plusieurs à traduire par
bribes, pour nos élèves, cet ouvrage précieux, indispensable à notre
travail.
L’enseignement
dispensé en effet durant les études d’eurythmie
puise sa
source dans ces
premières leçons données par Rudolf Steiner à
Lory Smits-Maier.
Amélie Lange les a
fidèlement traduites, ajoutant [en particulier]
une introduction à l’histoire de la poésie
allemande et
recréant
admirablement en français les exemples poétiques choisis par Rudolf
Steiner afin d’illustrer savamment les différents domaines
qu’il abordait avec sa jeune élève.
Les portraits
biographiques des premières eurythmistes
enrichissent en outre considérablement cet
ouvrage présenté avec grand soin, honorant à
juste titre l’avènement, au début du XXe siècle, de
l’eurythmie,
quand
des personnalités telles que
Sergueï de Diaghilev et Isadora
Duncan
étaient en quête d’un renouveau de la danse.
Nous sommes
profondément reconnaissants à Amélie Lange d’avoir
consacré, avec patience et endurance, cinq années à
l’élaboration de ce précieux
ouvrage, lequel, nous
l’espérons, trouvera écho parmi tous
ceux qui
sans relâche cherchent à s’approcher des sources spirituelles
de l’eurythmie.
Jehanne Secretan,
directrice de
L’Eurythmée
de Paris-Chatou.
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L'ouvrage
qui vous est ici proposé
présente un caractère assez unique. En effet, appartenant à l'oeuvre de
Rudolf Steiner, il associe les témoignanges de personnalités du monde
de l'art et de l'eurythmie qui bénéficièrent du haut éclairage de celui
qui, dans le temps qu'il appelait à la vie ce temple du verbe, le
Goetheanum, avait la vision de l' "art du mouvement cultuel" (T.
Kisseleff) qu'est l'eurythmie.
Aux
origines de l'eurythmie est
l'ouvrage de base consacré à
la naissance
et au prime développement de l'eurythmie, dont l'original, paru en
1965, réédité depuis, n'a jamais fait l'objet d'une traduction
française. Si une nécessité ou une exigence d'ordre supérieur, que
Rudolf Steiner qualifia de karmique, voulut que celui-ci répondit à la
demande formulée par la mère d'une très jeune fille, Lory Smiits,
apportant les toutes premières indications sur lesquelles s'édifierait
" la plus jeune soeur des disciplines artistiques" (T. Kisseleff),
l'eurythmie est bien née, Rudolf Steiner l'a exprimé clairement, des
formes mêmes de l'édifice vivant du Goetheanum. A la suite du premier
cours dit "dionysiaque" dispensé en 1912 à la première eurythmiste,
laquelle le rapporte avec une fraîcheur, un enthousiasme et une ferveur
juvéniles, vint le cours dit "apollinien" de 1915 réunissant six
eurythmistes, celui-ci connu et rapporté pour l'essentiel d'après les
notes manuscrites de Rudolf Steiner. Primes années d'un art promis à
une magnifique floraison, non séparable de l'art de la parole porté par
le génie de Marie Steiner, que parachevèrent les deux cours d'eurythmie
musicale et poétique de 1924, testament spirituel de R. Steiner, dont
certains éléments sont de même livrés dans ces pages.
Or, le prix unique
que l'on peut attacher à cet ouvrage tient tout
autant aux allocutions prononcées par Rudolf Steiner avant les
représentations d'eurythmie, qui disent assez combien cet art lui
tenait à coeur, et pour celles réunies, présentent un caractère
fondamental pour la compréhension de l'eurythmie et de l'anthroposophie
même.
Enrichi de formes
de Rudolf Steiner ( en particulier lesdites
"compositions silencieuses"
ou Auftakte
), d'une introduction à
l'histoire de la poésie allemande, de
la traduction des poèmes originaux, d'éléments de compréhension du
caractère respectif des langues et des poésies allemandes et
françaises, d'un florilège de grands textes poétiques français, d'un
important corpus de notes, d'index et de tables, d'une belle
iconographie, Aux
origines de l'eurythmie
présente encore
les esquisses biographiques d'une quarantaine
d'eurythmistes, lesquelles éclairent l'histoire de l'eurythmie, soit
les deux premières générations, jusqu'à Elena Zuccoli, Lea van Der Pals
et Else Klink.
Amélie Lange
Cornillat.
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